Après avoir fait la connaissance, professionnellement de Georges Figueira, chef du restaurant, j'ai voulu y aller pour y retrouver ce que j'avais ressenti en l'écoutant me conter sa cuisine. Ce jour-là , ses yeux brillaient de mille feux en m'énumérant les plats de sa carte et les ingrédients les composant. C'est hier, samedi soir que j'y emmène une amie, pour déguster une cuisine entre terre et mer, mélangeant avec harmonie viande et poisson. Le pari, qui est quand même culotté, est parfaitement réussi, surprenant, et captivant. Le chef, expert de la cuisine du poisson, a réussi la difficile entente entre le veau et le thon, entre le poulpe et le jambon ibérique, et la beauté des assiettes dressées avec art, égale la stupéfaction des saveurs qui se développent à la dégustation. Le ballet commence fort dès l'ouverture, car avec l'apéritif sont servis de délicieux amuse-bouches qui donnent le ton : finesse, recherche et surprise. Un agréable moment pour débuter un repas de qualité : nous sommes transportées bien loin de Brive, dans un royaume de délicatesses et de poésie. Le personnel de salle, attentionné et efficace, prend la commande rapidement, le service est prompt et sans erreur. Les plats sont composés avec grand soin, et s'enchaînent comme les morceaux d'un concerto parfaitement maîtrisé. Au moment du dessert, le ventre bien rempli par des portions généreuses - vous ne sortirez pas de ce restaurant en ayant faim - la cuillère se laisse aller sur les nougatines habillées de framboises qui me semblent être corréziennes à la vue de la fraicheur du fruit.
Il y a de la gastronomie à Brive, et, si l'on décide de se faire plaisir, les Tables Gaillardes savent prendre soin de leurs hôtes, et "Les embruns", membre des Tables Gaillardes, tient toutes ses promesses dans une salle décorée sobrement, avec classe. On passe un moment très agréable, on n'a pas envie de partir, et c'est vraiment bon signe.
Bravo Georges, vous êtes un maestro de la fourchette. Lors de notre entrevue, vous avez suscité ma curiosité, et je ne regrette pas d'être venue manger chez vous, ni d'avoir écrit la page 49 ;-)